dimanche 26 octobre 2008

IL ETAIT UNE FOIS : LA VEISSIERE





Quand on arrive à mon âge, la vie est jalonnée de maisons qui ont plus ou moins compté , pour une foule de raisons .
La Veissière ( l'endroit où il y a des sources) fut "ma maison".
Je l'avais choisie, achetée , j'y ai vécu, heureuse ou malheureuse.
Je dus m'en séparer .
Mon coeur, depuis ce jour, en est brisé.

Un jour de 1996 , aux premières jonquilles , nous sommes allés visiter une ferme à Saint Bonnet le Chastel -une ferme où nous voulions nous installer , pour quitter la ville et élever les filles dans un milieu privilégié.

Coup de foudre pour cette batisse , de 1876, typique des fermes livradoises du canton.
L'une des plus grandes -39M/12M et sur trois niveaux!
Nous nous y installâmes ,en été, et la vie commença à ronronner .
Les filles firent leur rentrée scolaire , dans le village voisin, dans une classe unique .
Ambiance familiale, dans un bourg voisin du notre.
L'épouse de l'instituteur faisait la cuisine pour les élèves , véritable trois étoiles pour gastronomes en culottes courtes!(revoir le film "Etre et avoir" tourné dans un village à 10km de notre maison.























Rentrant de l'école , Marie et Sarah couraient les prés et les bois autour de la maison ,y construisant des cabanes , ramassant des champignons , accompagnées de leurs chiens , (2 labradors, Mousse et Pétrus, 2 teckels Bibi et Inès, et un cocker Loulou) s'évadant , dans le territoire indien (demandez à Marie où il se trouve).

A notre premier automne ,deux canards firent une halte sur la mare que nous avions remise en eau.
Tous les ans, des canards s'y arrêtèrent.
Je ne sais si c'étaient toujours les mêmes !

Nous y subîmes la grande tempête du 27 décembre 1999.
Dès 5 heures du soir, le vent se leva ,ballotant les arbres , qui subissaient l'assaut , en craquant, hurlant de douleur .Nous nous claquemûrâmes , à l'intérieur, passant la nuit , dans la peur du spectacle que nous découvririons au petit matin.

L'électicité était coupée, la maison isolée par des arbres tombés de chaque côté de la bâtisse .
Les habitants du village mirent en marche les tronçonneuses pour débarasser les routes .
Après toute cette fureur , le neige se mit à tomber!
Nous entrâmes dans le 21 ème siécle , à la lueur des bougies , nous chauffant avec la cuisinière à bois , faisant chauffer l'eau pour la toilette,nous réunissant autour de la grande cheminée de la salle de séjour. Une splendeur du XVIIIème siècle en pierre de Volvic, qui y trônait.
Sans télévision, nous n'eûmes pas à subir les cottillons et les voeux de Michel DRUCKER
Nous fûmes coupés du monde , pendant 10 jours.








Les 10 hivers que nous y vécûmes furent , pour la plupart ,des hivers rigoureux et blancs.
J'adorais le douceur et le silence ouatés qui s'installaient.
Alors, enfermée dans cette maison adossée contre les bois ,je savais que nous n'y risquions rien, les yeux perdus , dans les flammes sifflantes du feu qui ronronnait dans la cheminée.
Les amis du coin, elle , médecin , lui, cuisinier et leurs trois enfants étaient , souvent là, quand nous n'étions pas chez eux!
Nous habitions dans une carte postale!






L'été ? La prochaine fois !!!!!!


Aucun commentaire: