Ma chère Maman,
C e matin , les autos américaines et françaises qui défilent sur la route à cent mètres de notre installation arborent des drapeaux.
Et à 11 heures , nous apprenions , à la fois la signature de l'armistice, la fuite du vieux bandit et la révolution en Bochie.
Et tous les villages voisins sonnent de joyeux carillons cependant que le canon a cessé de tonner et que le soleil (de la fête aussi) fête l'été de la saint Martin et la fin de la guerre.
Te dire notre joie à tous est impossible.
Ma première pensée a été pour tous ceux que j'aime, pour toi, ma vieille maman , qui vas retrouver ton pays redevenu français.
J'ai jeté un regard sur les Vosges qui se profilent devant nous; les deux versants en sont français maintenant , et pour toujours!!!
Soldat François Regat.
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