Funérailles, vendredi, au cimetière de la Guillotière.
J’ai remonté la grande allée, comme j’aurais remonté les années de ma vie, m’arrêtant, longuement, sur la tombe des grands parents paternels de mes fils. Ils gisent là, en leur dernière demeure, disent certains, pour ma part, je les sais , ailleurs.
Je me suis assise, sur le muret de la tombe, après avoir retiré, trois pommes de pin, tombées de l’arbre qui ombrage le caveau.
J’ai remonté la grande allée, comme j’aurais remonté les années de ma vie, m’arrêtant, longuement, sur la tombe des grands parents paternels de mes fils. Ils gisent là, en leur dernière demeure, disent certains, pour ma part, je les sais , ailleurs.
Je me suis assise, sur le muret de la tombe, après avoir retiré, trois pommes de pin, tombées de l’arbre qui ombrage le caveau.
Bien sur, ils ne sont pas là.
Je les revois comme au premier jour.
J’avais quatorze ans lorsque je fis leur connaissance, à La Féclaz.
Ma Belle Mère m’apparut dans la splendeur de sa soixantaine radieuse, éblouissante, belle.
Mon Beau Père, lui, pouvait paraître, de prime abord, froid, distant, bougon même .Il était juste timide, effacé derrière son épouse qui prenait si bien la lumière, toute la lumière.
J’ai aimé cet homme et je sais qu’il m’a aimée.
Nous passions un mois d’hiver, à La Féclaz , prenant nos repas de midi , à l’hôtel Goutte .
Il m’y fit découvrir le vin blanc de Savoie, aux saveurs rugueuses.
Je lui fis découvrir son premier San Antonio.
Il était heureux de passer ses journées avec ses petits fils , surtout avec Bertrand qu'il appelait son "Petit Jules".
Le weekend faisait venir de Lyon, ma Belle Mère et mon Mari.
C’était le temps où nous étions heureux.
Le weekend faisait venir de Lyon, ma Belle Mère et mon Mari.
C’était le temps où nous étions heureux.
Temps fragile et si lumineux.
A y repenser, ainsi, mon coeur se serre.
Il me retint par les épaules, au bord de la tombe ouverte où descendait la dépouille de mon Père. Six mois, plus tard, il eut l’extrême mauvais gout de venir , à son tour, prendre sa place au caveau familial.
Dieu qu’il me manqua, alors.
Il me manque, encore tant et tant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire